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Café philo


Sur le bonheur

Le bonheur n'est pas un droit. Il n'est garanti par aucune loi. Ce n'est qu'une possibilité qui s'ouvre à vous. Encore faut-il pouvoir la saisir.

Des dizaines d'écrivains, de philosophes, d'hommes politiques, de sociologues ont tenté de trouver la recette miracle du bonheur, applicable à tous, sans succès. Le secret du bonheur, personne ne le possède, mais tout le monde cherche à le découvrir pour lui même.

On a souvent tendance à attendre le bonheur de l'extérieur, de la consommation, de la possession. Mais le bonheur ne se mesure pas au nombre de DVD ou de consoles vidéos que l'on possède. Le bonheur est un sentiment plus profond et plus durable que la seule propriété de biens matériels. Il n'est pas en dehors de nous, il est en nous. Le bonheur, ce n'est pas avoir, c'est être.

On dit parfois que certaines personnes sont plus douées que d'autres pour le bonheur, qu'elles respirent la joie et la bonne humeur quand d'autres ont toujours des mines d'enterrement. C'est sans doute vrai. Il y a des différences de tempérament, des attitudes à l'égard de la vie qui prédisposent plus ou moins au bonheur.

Ce qui caractérise le plus souvent les gens heureux, c'est leur optimisme, le fait qu'ils ont des rêves, des projets, des envies, qui leur donnent envie de dépasser leurs limites. Mais aussi le fait qu'ils possèdent une bonne estime d'eux mêmes, qu'ils s'acceptent tels qu'ils sont, avec lucidité et sans illusions. Les gens heureux ont souvent aussi des engagements profonds dans la vie, des convictions politiques, religieuses, philosophiques ou de véritables passions.

Enfin, la curiosité, la facilité à s'émerveiller, à voir la vie sous un jour nouveau semble être l'une des composantes essentielles du bonheur

Votre bonheur, personne ne peut le trouver à votre place. Il dépend de vous seul. c'est en vous qu'il faut le dénicher, le débusquer, le cultiver et tenter de le faire s'épanouir. C'est une quête, une conquête, un projet de vie. Le bonheur ne s'achète pas tout cuit, il se construit.

Sur la sagesse

La sagesse, c'est agir avec philosophie (amour de la sagesse). Etre sage, c'est donc être un peu philosophe. C'est une manière d'être, une attitude face au monde que Confucius appelait la voie du juste milieu. elle consiste à mener une vie de mesure, raisonnable, prudente, équilibrée, en se méfiant des excès de ses émotions, de son langage, des ses comportements. La sagesse, c'est aussi accepter la réalité telle qu'elle est, sans se faire d'illusions, sans se mentir à soi même, en mettant en accord ses désirs et ses possibilités. C'est affronter avec courage ce qui ne dépend pas de nous, les aléas du destin. C'est être heureux de ce qui est possible. La sagesse s'acquiert : un proverbe arabe affirme : «il y a cinq degrés pour parvenir à devenir sage : se taire, écouter, se rappeller, agir, étudier». Pour le romancier français Marcel Proust : «on ne reçoit pas la sagesse. Il faut la découvrir soi même après un trajet que personne ne peut faire pour nous». Devenir sage, c'est sans doute parvenir à se connaître soi même, acquérir une paix intérieure, mener une existence en harmonie avec soi et les autres. atteindre la sagesse, c'est le travail de toute une vie.

Sur la déception

Je croyais en toi.... je te voyais ainsi.... j'attendais ceci ou cela de toi......

J'avais des projets pour nous.... Et puis l'espoir qui pourtant se glissait dans tous les interstices s'est écroulé.....

La déception se vit dans l'espace qui sépare nos attentes de la réalité.

Plus ou moins grande selon que les attentes étaient importantes

La déception est l'intrusion du réel dans le rêve.

Le voile qui se lève

En cela, elle est souvent tristesse, renoncement, désillusion....

Mais elle est aussi recomposition du réel.

Elle permet souvent de nouveaux départs, de nouveaux espoirs.....

La déception est la cendre encore chaude sur laquelle la vie peut repartir...

Avec détermination, confiance

Sur la fraternité

La fraternité, notion universelle est bien plus que la solidarité, simple technique utilisée par le contrat social qui pousse les hommes à s'unir pour assurer une meilleure cohésion sociale sous peine de voir la société exploser.

La solidarité n'a pas pour but de supprimer les inégalités mais simplement de les atténuer

La fraternité c'est la condition même de l'humanité, le devoir de vivre ensemble, ce n'est pas un choix mais une évidence. Mais comment la faire vivre, exister au delà des frontons de nos mairies et pour la faire descendre dans la rue. Au delà de la solidarité, mettre en oeuvre la fraternité est une révolution éthique et politique.... l'autre n'est plus seulement mon voisin, un chômeur, une personne handicapée, âgée qu'il faut aider parce que son statut le fragilise..... Il s'agit de mon frère et par la même j'ai le devoir d'être à ses côtés. Si la solidarité est un droit, la fraternité est un devoir....

Pour Régis Debray, la solidarité se serait construite en mettant à bas la fraternité. La solidarité ne serait pour lui qu'une fraternité châtrée.

Mais comment peut-elle trouver à s'exercer et dans quels lieux ? Edgar Morin propose une solution : des maisons de la solidarité et de la fraternité, dans les villes, dans les quartiers, pour faire ensemble lien d'humanité....

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