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Dragon rapide : sortie fin novembre

Il arrive et sera disponible fin novembre... Il va mener nos deux héros Marc et Denise de Sète à Zouérate en Mauritanie en passant par le Maroc. Durant leur voyage, ils vont rencontrer un personnage pour le moins trouble, antipathique et au narcissisme confinant au ridicule. Mais que faisait donc dans ce désert perdu en pleine république islamique, Maurice Ben Saddoun, avocat au parcours plus que douteux : extrait

«Maurice Bensadoum était un sale mec… Denise le sut au premier regard. Il avait beau porter un costume de tailleur à la mode, acheter ses chaussures en Angleterre, cousues main, c’était une authentique bordille ! Estampillé vrai enfoiré.

Petit, visqueux, suant, la chemise débraillée, avec une cravate à bout large comme celle que portaient les exposants du salon de l’automobile dans les années 1980, un vrai vendeur de Cadillac. D’ailleurs, et il s’en vantait, il avait été dans sa jeunesse, le meilleur vendeur d’encyclopédie de France. Il réussissait à coller aux illettrés, aveugles, personnes âgées au seuil de la misère, des volumes et des volumes de dicos… Le plus dur était de glisser le pied dans la porte. Ensuite, le roi du bagout et de la manip, retournait ses pauvres gens, comme des crêpes. Depuis, il en avait fait du chemin. Mû par le désir de réussite, il possédait aujourd’hui, un cabinet dans le quartier le plus huppé de la capitale. Il suffisait d’en vouloir pour réussir. Quand il avait enfin ouvert son agence à Paris, on aurait pu croire qu’il n’aurait pas le courage de désirer d’autre chose ! Erreur !

  • L’argent va à l’argent !

Ceux qui échouaient n’étaient que des faibles, des punaises même pas bonnes à écraser. Maurice Bensadoum était le mépris fait homme !

  • Trois choses sont absolument nécessaires. Premièrement de l’argent, deuxièmement de l’argent, troisièmement de l’argent !

Rien de plus orgueilleux, qu’un riche qui a été gueux.

Tout en lui émanait le goût du fric, du business… De l’embrouille. Du temps où elle était strip-teaseuse, à Pigale, elle en avait vu des comme lui ! Quataris libidineux, américain sûr d’eux, brutaux, libanais trafiquants d’armes et d’arachides, italiens gominés, plus ou moins chics ou « juifs de Kippour » qui, comme Maurice Bensadoum, avaient la foi maniaco-dépressive et ne se rendaient à la synagogue que le jour du « Grand pardon ». Pour se faire absoudre de leurs péchés, sans doute, mais plus sûrement encore pour tenter de récolter de nouveaux contrats auprès des commerçants riches de la communauté. L’argent n’avait pas d’odeur, c’est bien connu… Il n’avait ni frontière, ni pays, ni religion…

  • On peut tirer parti d’affaire mal gérée ou malhonnêtes !

Oui, Maurice Bensadoun faisait partie de cette lignée d’hommes qui ne pense qu’au fric, Denise en aurait mis sa main à couper.

  • Lé’haïm !

L’avocat s’essayait misérablement à massacrer « Let it be » sur un misérable piano ayant perdu son couvercle depuis des lustres. Jouer, il n’avait jamais appris, il ne savait que marteler quelques pauvres standards avec deux doigts. Cela ne l’avait pas empêché de récupérer le piano crapaud qu’il avait offert et repris à l’une de ces dernières maîtresses en date, lorsqu’il avait quitté. Une gentille fille, généreuse et naïve qui lui avait ouvert son cœur et son lit. Pour Maurice Bensadoun, le don, les cadeaux n’existaient pas. Il n’y avait que des investissements et des « retours sur » ou des prêts à forts, très forts taux d’intérêt… En riant, il prétendait qu’il était un vrai homme du monde car disait-il…

  • Je ne suis jamais trop pauvre pour faire un cadeau à une femme, d’ailleurs je peux toujours lui refiler la syphilis !».

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